Dans le cadre du renforcement de ses prérogatives de régulation, 16 agents de l'Agence de Régulation des Postes et des Communications Électroniques (ARPCE) ont prêté serment devant le Tribunal de Grande Instance de Brazzaville. Cette cérémonie s'inscrit dans les dispositions du décret n°2009-477 du 24 décembre 2009 portant approbation des statuts de l'institution.
Fait notable, parmi ces nouveaux auxiliaires de justice figurent 9 femmes et 7 hommes, témoignant de la politique volontariste de l'ARPCE en faveur de la promotion du genre à travers la mise en valeur des compétences féminines dans des métiers techniques, longtemps considérés comme un domaine réservé aux hommes. Ces professionnels, issus des directions centrales en charge des questions juridiques, de la gestion et la planification des fréquences, du contrôle des réseaux ainsi que de l'encadrement des marchés placés sous l'autorité de l'ARPCE, à savoir les Postes et les Communications électroniques, incarnent la diversité des compétences nécessaires à une régulation efficace.
Investis des pouvoirs conférés par l'article 80 des statuts de l'Autorité de Régulation, ces agents assermentés, qui s’ajoutent aux précédents, constituent de véritables sentinelles du droit dans les secteurs régulés par l’ARPCE. Leur serment les engage non seulement à « remplir loyalement leurs fonctions » mais également à « observer une stricte confidentialité concernant les informations sensibles » recueillies durant leurs investigations.
« Vous êtes des auxiliaires à compétence spécialisée », a souligné pour sa part le Président du Tribunal de Grande Instance de Brazzaville, M. Désiré OKO, rappelant solennellement la double dimension de leur engagement : « un pacte signé avec votre conscience, mais aussi avec l'État et le peuple ». Son avertissement était sans équivoque : « toute dérive dans l'exercice de ces fonctions exposera les contrevenants à des poursuites judiciaires ».
Pour le Directeur des Affaires Juridiques et Internationales de l'ARPCE, M. Celestin ENDOKE, cette cinquième vague d'assermentation représente un « acte normal » inscrit dans le continuum des missions régaliennes de l'institution. Dans son entretien avec les impétrants, il a insisté sur l'importance du devoir de réserve inhérent à la manipulation d'informations stratégiques.
Concluant ses propos, M. ENDOKE a rappelé aux nouveaux agents assermentés la dualité de leur nouvelle position : « si l'assermentation constitue indéniablement un honneur, elle représente avant tout une responsabilité exigeante au service de la régulation ; responsabilité pour laquelle vous ne devez jamais faillir ».